Acouphène pulsatile : on vous dit tout

Bourdonnements et sifflements, ce sont les bruits qu’entendent 95 % des patients qui souffrent d’acouphènes. Ces derniers sont continus lorsqu’ils sont chroniques. A l’heure actuelle, aucun remède n’est mis au point pour les soigner, hormis quelques astuces susceptibles de soulager les symptômes des personnes qui les subissent.

Il existe un autre type d’acouphènes, dits pulsatiles, qui donnent l’impression d’entendre ses battements cardiaques. Cependant, ces acouphènes-là ne sont pas une fatalité. Ils se soignent même assez bien. Cet article vous dira davantage sur le sujet.

Les causes des acouphènes pulsatiles

Encore aujourd’hui, l’on ne connait pas très bien les acouphènes. On relie souvent leur apparition à des chocs acoustiques forts et/ou répétés comme écouter de la musique à un son élevé ou à des pathologies auditives allant de l’otite à l’altération du nerf auditif. Il en est toutefois autrement pour les acouphènes pulsatiles qui voient leur origine vasculaire. Pour plus d’informations, cliquez ici.

En effet, ces bruits synchronisés apparaissent dans les cas de sténoses ou quand un vaisseau sanguin proche de l’oreille interne se contracte. Ceci provoque une altération du flux sanguin qui se manifeste par un bruit que le patient peut lui-même entendre. Il est aussi discerné à travers le stéthoscope du médecin : les acouphènes pulsatiles sont donc dits objectifs !

L’hypertension artérielle et intracrânienne, le stress et, plus rarement, une tumeur peuvent aussi être à l’origine des acouphènes pulsatiles.

Les types d’acouphènes pulsatiles

Selon le vaisseau touché, il existe 3 types d’acouphènes pulsatiles que le médecin prendra soin de diagnostiquer lors de l’examen clinique. Il s’agit des :

• Acouphènes pulsatiles veineux : les plus communs, ils résultent de la sténose d’une veine, plus exactement du sinus latéral ;
• Acouphènes pulsatiles artériels : généralement dus à un rattachement inhabituel des artères de méninges au sinus latéral ;
• Acouphènes pulsatiles neutres : regroupent ceux qui ne résultent pas des 2 causes précédemment citées.

A travers cette classification, il apparaît clair que les acouphènes pulsatiles, contrairement aux autres d’acouphènes, présentent une trace physiologique dans le corps et sont, par conséquent, dans la majorité des cas bien détectés par les médecins qui proposeront un traitement ad hoc.

Traitements des acouphènes pulsatiles

Il est primordial de cerner la cause des acouphènes pulsatiles pour savoir les soigner convenablement. En effet, l’examen clinique orientera le médecin dans le choix du traitement.

Dans certains cas, on cherchera à soigner la maladie derrière les acouphènes pulsatiles : prendre des hypotenseurs contre l’hypertension artérielle peut s’avérer, par exemple, efficace si c’est cette pathologie qui est la cause de ces acouphènes.

Dans d’autres cas, notamment de sténoses, la chirurgie peut être proposée. Il sera question alors de pratiquer une neuroradiologie interventionnelle dans l’optique de redonner à la veine rétrécie sa taille normale ou, à l’inverse, de boucher les communications anormales comme celles constatées dans les acouphènes pulsatiles artériels.

Dans le premier cas comme dans le second, et face à d’autres facteurs internes et externes, le médecin demeurera le seul habilité à choisir le traitement ; celui qu’il jugera adéquat pour délivrer le patient d’un symptôme, la plupart du temps, bénin mais susceptible d’altérer grandement sa qualité de vie.

C’est pour cette raison qu’il ne faut pas hésiter à demander un avis médical, si vous souffrez d’acouphènes, en précisant leur caractère pulsatile, si tel est le cas.